Charrue
La charrue est un instrument aratoire utilisé en agriculture depuis des temps immémoriaux qui permet de labourer les champs.
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- Une charrue à versoirs se compose de plusieurs corps de labour, constitué chacun d'un ensemble de pièces œuvrantes : un coutre, un soc et un versoir..... D'autre part, la charrue est un instrument dissymétrique, qui doit travailler... (source : 138.102.82)
- L'araire est l'instrument associé au labour primaire qui est le plus caractéristique... Seuls le soc, et peut-être une partie du corps étaient en fer.... Si la charrue est correctement ajustée, la surface du sol est presque nivelée, ... (source : fao)
La charrue est un instrument aratoire utilisé en agriculture depuis des temps immémoriaux qui permet de labourer les champs. La charrue à soc, type le plus commun aujourd'hui, se distingue de l'araire par le fait qu'elle est pourvue d'un versoir qui rejette la terre d'un seul côté (travail dissymétrique). Il existe aussi d'autres types de charrues (à disques, spécialisées... ) œuvrant selon des principes différents.
Le labour permet d'ameublir la terre et de la préparer à recevoir le semis. Il permet d'enfouir aussi les résidus des cultures précédentes et les mauvaises herbes.
Les charrues modernes, mues par des tracteurs de plus en plus puissants peuvent comporter de nombreux socs œuvrant en parallèle.
Éléments de la charrue à socs
La charrue à socs actuelle est fabriquée en acier et composée d'un bâti qui comprend les pièces de liaison et le dispositif d'attelage et d'un ou plusieurs corps de labour qui rassemblent les pièces œuvrantes.
- le bâti est constitué par l'age, pièce longitudinale horizontale qui supporte les autres pièces, dont les étançons, fixés perpendiculairement à l'age et auxquels sont fixées les pièces œuvrantes. Il comprend aussi l'avant-train qui était à l'origine un petit chariot et qui se limite fréquemment à notre époque au dispositif d'attelage (cas des charrues portées) mais aussi peut-être des roues de soutien, servant au transport ou au réglage de la hauteur de travail (jauge), et le dispositif de sécurité. Dans le cas des charrues multi-socs, il peut y avoir plusieurs ages reliés par des entretoises.
- le corps de labour se compose du soc, prolongé du versoir, et du coutre. Il peut être complété par une rasette, sorte de corps de labour en réduction, qui permet de retourner dans le sillon précédent une bande de terre superficielle mais aussi le fumier ou les résidus de culture.
- le coutre, positionné en avant du soc, a pour fonction de découper verticalement la bande de terre. Il est fixé sur l'age au moyen d'un étançon. C'est le plus souvent une lame droite, mais il existe aussi des coutres circulaires en forme de disque tranchant, plus adapté aux labours de prairie. Occasionnellemen le coutre est remplacé par un aileron fixé directement sur le soc.
- le soc, réalisé en acier traité, est une pièce trapézoïdale dont le plus long côté a une arête tranchante qui coupe la terre horizontalement au fond de la raie. Il peut être équipée d'une pointe ou carrelet.
- le versoir, fixé dans le prolongement du soc a pour fonction de soulever et retourner la bande de terre. C'est une lame incurvée soumise à une usure importante, le plus souvent réalisée en acier triplex. Il existe plusieurs formes de versoir : hélicoïdal, cylindrique ou mixte hélico-cylindrique. Il existe aussi des versoirs à claire-voie pour terres lourdes.
Soc et versoir sont fixés solidairement sur une pièce horizontale, le sep, elle-même fixée sur l'étançon. le sep peut être pourvu d'un contre-sep, pièce d'usure frottant contre la muraille. À l'extrémité du sep du dernier corps de labour, se trouve le talon dont le réglage sert à maintenir l'horizontalité du bâti de la charrue.
Évolution de la charrue
Les éléments essentiels d'une charrue sont environ les mêmes que ceux de l'araire : age, sep et mancherons. Mais l'ajout d'autres pièces entraîne d'importantes modifications : c'est en premier lieu l'avant-train, pourvu de roues de dimensions fréquemment inégales pour permettre à la charrue de garder sa stabilité lors du labour (une roue passe sur le guéret, partie de la terre non toujours travaillée, l'autre dans la raie auparavant tracée). Autre élément nouveau comparé à l'araire, le coutre, lame de fer conçue pour découper la motte de terre, qui sera ensuite soulevée par le soc et renversée par le versoir. La charrue, bien plus lourde que l'araire, nécessite la présence de deux mancherons pour assurer une meilleure conduite par le laboureur. L'age devient un axe particulièrement long sur lequel sont fixées l'ensemble des pièces œuvrantes. Soc et versoir sont dans le prolongement l'un de l'autre, formant en fait une seule pièce reliée à l'age par les étançons et localisée sur le côté de ce dernier (n'oublions pas que le principe du labour à la charrue repose sur la dissymétrie).
Charrue primitive
En sa forme primitive, la charrue est idéalement adaptée au labour en billons ainsi qu'à sa variante la plus fréquente, le labour en planches. Le principe de ce labour est simple : une fois que la charrue a terminé sa première raie et qu'elle effectue le trajet en sens inverse, le versoir, qui se trouve orienté vers le sillon de terre soulevée par le premier passage, rejette à nouveau la terre sur ce dernier. Ce type de labour est excellent dans les sols humides, dont il favorise l'écoulement. Par contre, il n'est guère indispensable en pays méditerranéen où on lui préfère le labour à plat : à chaque passage, on modifie l'orientation du soc et du versoir de manière à renverser la terre toujours dans la même direction. S'il était facile de modifier l'inclinaison d'un araire, pourvu de deux oreilles symétriques à l'axe, la chose se complique avec une charrue. Mais particulièrement vite sont nés des instruments de type tourne-oreille qui ont permis de simplifier la tâche du laboureur : l'oreille y est un versoir mobile, qu'on fixe alternativement d'un côté et de l'autre de l'age chaque fois que la charrue arrive à l'extrémité de la raie.
Charrue Pluchet
Vincent Charlemagne Pluchet (1774-1837) est l'inventeur en 1829 d'une charrue qui porte son nom[1]. La particularité de cette charrue est de présenter un réglage du labour en hauteur et en largeur. Cette charrue mise au point par Vincent Charlemagne Pluchet en 1829, sera utilisée dans les fermes du plateau de Trappes jusqu'à l'arrivée des tracteurs dans les années 1950.
Charrue Brabant
D'amélioration en amélioration, et toujours pour favoriser le labour à plat, on allait arriver à la charrue Brabant double. L'instrument se compose de deux corps de charrue juxtaposés que le cultivateur, avec une poignée, fait pivoter de 180° ou de 90° (cas du brabant dit 1/4 de tour) autour de l'axe lorsqu'il arrive à l'extrémité des raies. On se retrouve par conséquent avec deux coutres, deux socs et deux versoirs, auxquels on a même ajouté deux rasettes positionnées en avant des coutres, qui permettent de nettoyer le sol avant son retournement (la rasette, constituée d'un petit soc et d'un petit versoir, sert à retourner l'herbe à l'endroit où passera le coutre). L'avant-train automatique avec régulateur entraîne la suppression des mancherons, réduits le plus fréquemment à de simples poignées. Bonjour, Je n'ai pas de sources, sinon celles de l'Internet. Quelquefois, braban est rédigé avec un t et quelquefois non. Brabant, est-ce le nom de l'inventeur de la charrue braban (t) ? Impossible de trouver. Wikipédia ne parle pas de l'inventeur de cette charrue mais met une capitale au mot Brabant, alors ? Le site du CNRS ne met pas de t ni ce capitale à braban. Catherine marneur poumar1@yahoo. fr
particularités et options
- Charrue varilarge. Cette option, de plus en plus présente sur les charrues actuelles, sert à fluctuer la largeur de labour de chaque soc. Le plus souvent, une charrue varilarge peut permettre d'aller de 12 à 20 pouces. Le réglage est fait hydrauliquement depuis la cabine ce qui permet d'ajuster la largeur du labour pendant l'utilisation. Les buts sont multiples : adapter la charrue à la puissance du tracteur, pouvoir finir une parcelle en bordure, récupérer des zig-zag, éviter un obstacle ou encore finir proprement des parcelles non rectangle.
- Amortissement ou dispositif optidrive. Dispositif d'amortissement entre la liaison tracteur et le corps de la charrue. Bloqué au cours du travail, ce dispositif devient actif pendant les manœuvres en amortissant les à-coups.
- Sécurité non-stop hydraulique réglable depuis le tracteur. Ce dispositif permet d'adapter la pression de rupture (50 à 150 bars) à la pointe du soc (de 600kg à 2 500kg). En sol léger, on utilisera une force de déclenchement faible afin d'éviter de remonter des pierres en surface.
- Dispositif de recentrage automatique en bout de parcelle.
Charrues spécialisées
- Parallèlement se sont développés d'autres types de charrues, adaptées à des travaux spécifiques (labours entre les arbres ou les souches de vigne). Ces charrues sont le plus fréquemment montées sur un support à une roue, avec des mancherons dissymétriques pour pouvoir passer le long des arbres (un mancheron se trouve positionné dans le prolongement de l'age). Elles sont peu stables, et réclament énormément d'expérience de la part de leurs utilisateurs, dont certains avaient trouvé l'astuce de fixer une planchette de fer sur un côté de l'age pour faire contrepoids au soc.
- Dans ce domaine, les progrès sont venus de la viticulture, avec l'invention de la «bineuse universelle» Plissonnier, dont le bâti permet l'ensemble des transformations : on peut y adapter surtout un corps de butteur, de tourne-oreille, de bisoc, d'arrache pommes de terre, de ratisseuse, ce qui permet au petit propriétaire de se procurer un outillage complet à peu de frais.
- Notons enfin une dernière révolution, celle génèrée par la naissance de charrues multisocs, à l'image de la canadienne qui, fréquemment sur un bâti de herse, se compose d'un ensemble de petits socs en nombre variable montés sur des dents souples ou semi-rigides, qui servent à ameublir la terre en surface ou à briser les mottes, et dont un seul passage peut remplacer plusieurs allées et venues de l'araire. Cette dernière invention, suivie du développement de la motoculture, allait achever de mettre au rancart les antiques instruments aratoires, dont l'araire, qui avait su néenmoins se maintenir pendant des décennies face aux avancées du progrès.
- Voir aussi : Charrue à disques
Voir aussi
- Machinisme agricole
- Labour
- Semelle de labour
- Araire
- Plantation sur sol inversé
- Guide de fabrication d'une charrue à traction animale - Document au format PDF
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 17/04/2009.
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